Samedi 20 juin - 20h30
Récital Kun Woo PAIK
Chopin : 24 Préludes op.28; Scriabine : 24 Préludes op.11
Belle idée de construire ce récital sur le parallèle des Préludes, ce que Jean-Yves CLEMENT a intelligemment expliqué dans son introduction, en décrivant clairement comme à son habitude la "filiation" Chopin/Scriabine et le pourquoi de l'inversion du programme qui commencera par les Scriabine
Kun Woo PAIK, un artiste, un vrai, un grand, trop rare en France comme l'a rappelé Yves HENRY dans son préambule!
Concentré, dominant son piano, impassible en apparence, voire austère, il a distillé en jouant avec les résonances du piano, les arabesques, les harmonies et les dysharmonies délicates de Scriabine que le piano lui a permis de bien mettre en valeur.
Tout était là dans ses Préludes de Chopin : les atmosphères sombres, les fulgurances, les chants sublimes, désespérés et désespérants joués sans mièvrerie (sublime et lancinant n°2).
Le seul reproche que je luis ferais est, par sa retenue personnelle et sa réserve, le manque d'empathie avec le public. Rien n'est apparemment passé, malgré tous les applaudissements qui ont salué la très grande qualité de son récital et ce n'est pas le seul et unique "malheureux" bis , la "mièvre" Romance sans parole op.17 n°3 de Fauré qui a arrangé les choses. Il aurait "donné" au public quelques bis dans la lignée du corps du concert du type Prélude op.45 de Chopin ou l'op.8 n°12 de Scriabine pour "emballer l'affaire", la communion aurait pu exister!
Bref, j'arrête! Un peu présomptueux tout cela; ce n'est pas moi l'artiste…..
Dimanche 21 juin - 11h
Concert Tremplin- découverte :
Jean-Paul GASPARIAN
Là, je vais être bref car vous allez me dire qu'il n'y en a que pour lui et que c'est le "chouchou"!
Je dirais simplement qu'il y avait, en plus des élèves du Conservatoire de Saint-Amand-Montrond, beaucoup de monde qui se pressait à la porte de la bergerie de Nohant (le bouche à oreille fonctionne vite!) que j'ai davantage aimé son concert dans la bergerie qu'au Château de Bouges : l'acoustique? la qualité du piano? une plus grande maîtrise du discours de son exigeant programme?
Quelques différences dans ses bis : de Brahms, le même op.118 n° 2 plus profond qu'à Bouges avec les mêmes merveilleux contrechants et un superbe op.118 n° 6 et "Mouvement " des Images de Debussy.
Toujours est-il qu'il va falloir le suivre, ce petit gars. Il va nous étonner.
Dimanche 21 juin - 16h30
Musique de chambre
QUATUOR MODIGLIANI
ERIC LE SAGE
D'abord un changement au programme Dvorak qui me va bien : le Quatuor américain remplace le Quintette op.86
Dommage car on aura un peu moins d'Eric LE SAGE, magnifique pianiste et chambriste que j'aime tout particulièrement dans ses Schumann et son magnifique récent enregistrement des dernières sonates de Beethoven…mais il y a telle ment de moments magiques dans le Quatuor américain!
Donc, deux quatuors :Mozart et Dvorak.
Quelle interprétation! quel bel ensemble : jeunes, lyriques, phrasés élégants, sachant chanter et heureux de jouer ensemble. Une totale cohésion! Une totale cohérence!
Un peu comme dans nos grands Bordeaux pour oser une métaphore (il y avait à ma table ce midi un sublime Pomerol de 2005!!!) : excellents cépages, assemblage parfait et vieillissement idéal après leurs 12 ans de maturation qui ont fondu les tanins!!!
Est venue s'ajouter la "charpente" et la musicalité d'Eric LE SAGE pour un Quintette de Schumann généreux, au romantisme échevelé, qui sied bien à leur jeunesse, mélange heureux de juvénilité et de maturité.
En bis, le deuxième mouvement du Quintette de Brahms en bis, recueilli et profond, a fini d'enchanter cet après-midi de musique de chambre totalement réussi.
Récital Kun Woo PAIK
Chopin : 24 Préludes op.28; Scriabine : 24 Préludes op.11
Belle idée de construire ce récital sur le parallèle des Préludes, ce que Jean-Yves CLEMENT a intelligemment expliqué dans son introduction, en décrivant clairement comme à son habitude la "filiation" Chopin/Scriabine et le pourquoi de l'inversion du programme qui commencera par les Scriabine
Kun Woo PAIK, un artiste, un vrai, un grand, trop rare en France comme l'a rappelé Yves HENRY dans son préambule!
Concentré, dominant son piano, impassible en apparence, voire austère, il a distillé en jouant avec les résonances du piano, les arabesques, les harmonies et les dysharmonies délicates de Scriabine que le piano lui a permis de bien mettre en valeur.
Tout était là dans ses Préludes de Chopin : les atmosphères sombres, les fulgurances, les chants sublimes, désespérés et désespérants joués sans mièvrerie (sublime et lancinant n°2).
Le seul reproche que je luis ferais est, par sa retenue personnelle et sa réserve, le manque d'empathie avec le public. Rien n'est apparemment passé, malgré tous les applaudissements qui ont salué la très grande qualité de son récital et ce n'est pas le seul et unique "malheureux" bis , la "mièvre" Romance sans parole op.17 n°3 de Fauré qui a arrangé les choses. Il aurait "donné" au public quelques bis dans la lignée du corps du concert du type Prélude op.45 de Chopin ou l'op.8 n°12 de Scriabine pour "emballer l'affaire", la communion aurait pu exister!
Bref, j'arrête! Un peu présomptueux tout cela; ce n'est pas moi l'artiste…..
Dimanche 21 juin - 11h
Concert Tremplin- découverte :
Jean-Paul GASPARIAN
Là, je vais être bref car vous allez me dire qu'il n'y en a que pour lui et que c'est le "chouchou"!
Je dirais simplement qu'il y avait, en plus des élèves du Conservatoire de Saint-Amand-Montrond, beaucoup de monde qui se pressait à la porte de la bergerie de Nohant (le bouche à oreille fonctionne vite!) que j'ai davantage aimé son concert dans la bergerie qu'au Château de Bouges : l'acoustique? la qualité du piano? une plus grande maîtrise du discours de son exigeant programme?
Quelques différences dans ses bis : de Brahms, le même op.118 n° 2 plus profond qu'à Bouges avec les mêmes merveilleux contrechants et un superbe op.118 n° 6 et "Mouvement " des Images de Debussy.
Toujours est-il qu'il va falloir le suivre, ce petit gars. Il va nous étonner.
Dimanche 21 juin - 16h30
Musique de chambre
QUATUOR MODIGLIANI
ERIC LE SAGE
D'abord un changement au programme Dvorak qui me va bien : le Quatuor américain remplace le Quintette op.86
Dommage car on aura un peu moins d'Eric LE SAGE, magnifique pianiste et chambriste que j'aime tout particulièrement dans ses Schumann et son magnifique récent enregistrement des dernières sonates de Beethoven…mais il y a telle ment de moments magiques dans le Quatuor américain!
Donc, deux quatuors :Mozart et Dvorak.
Quelle interprétation! quel bel ensemble : jeunes, lyriques, phrasés élégants, sachant chanter et heureux de jouer ensemble. Une totale cohésion! Une totale cohérence!
Un peu comme dans nos grands Bordeaux pour oser une métaphore (il y avait à ma table ce midi un sublime Pomerol de 2005!!!) : excellents cépages, assemblage parfait et vieillissement idéal après leurs 12 ans de maturation qui ont fondu les tanins!!!
Est venue s'ajouter la "charpente" et la musicalité d'Eric LE SAGE pour un Quintette de Schumann généreux, au romantisme échevelé, qui sied bien à leur jeunesse, mélange heureux de juvénilité et de maturité.
En bis, le deuxième mouvement du Quintette de Brahms en bis, recueilli et profond, a fini d'enchanter cet après-midi de musique de chambre totalement réussi.